En termes généraux

Finalement, le sénatgate est un gros caillou dans les souliers de Stephen Harper. Des sénateurs gourmants, nommés par lui, font ombrage au PM. Que savait-il? Qu'est-ce que Nigel Wright lui a mentionné? On sait que M. Harper savait ce qui se passait dès la mi-mai. Ce que l'on ne sait pas c'est ce qu'il savait. Que veux dire ''en termes généraux''.

Il aura fallu l'opposition de Mike Duffy, entre autre, pour que la vraie histoire se dévoile et que l'on enquête tous les sénateurs.

La question sera de savoir tous les dommages que le Premier Ministre aura a subir. N'oublions pas que l'enquête de la GRC n'est pas terminée et que M. Duffy aura certainement d'autres interventions contre M. Harper et son entourage.

Pour l'instant, nous en sommes au niveau d'accusations de corruption et de tromperie pour l'ancien proche du PM. Il sera, à mon sens, très improbable que M. Harper soit l'objet de telles accusations. Je ne suis même pas certain qu'il lui en coûte la prochaine élection. Tout va dépendre de l'Ontario. Le parti conservateur a une base très solide dans les prairies et dans certaines parties des maritimes que le gouvernement fédéral semble vouloir ''acheter''. Au Québec, n'en parlons pas. Il reste encore l'Ontario qui depuis nombreuses années se retrouve avec la balance du vote. Depuis la création du Bloc Québécois, le Québec a perdu son poids en évitant le PLC et le PC. Il y a bien eu la vague orange, mais ça n'a pas empêcher le PC de prendre le pouvoir de façon majoritaire. Un vote massif au BQ n'aurait pas eu de conséquence non plus pour le présent gouvernement conservateur.

Il faudra donc attendre. Attendre que la porte s'ouvre sur M. Harper. Ni l'éloquence du chef du NPD, M. Muclair, ni l'énergie de M. Trudeau ne font trembler notre PM. C'est donc à souhaitre que les sénateurs renégats aient vraiment autre chose de sérieux à raconter et que nous ne savons pas encore.