Liberté d'expression ou expression de liberté!

Tout semble avoir été dit quant aux incidents chez Charlie Hebdo de Paris. Tous les analystes, experts ou non, ont donné leur opinion et leur définition de ce que peut être la liberté d’expression. Nous avons été outrés, blessés et dérangés. Les évènements d’hier ont marqué à jamais l’humanité. Il est vrai que le monde entier s’est levé et a montré son mécontentement, mais il demeure que nous avons reçu un sérieux coup de poing en plein front.

Je ne crois pas que la peur soit un facteur, nous avons simplement régresser, baisser d’une coche. C’est assez incroyable qu’après tant d,années nous n’arrivons pas à obtenir un vivre ensemble raisonnablement paisible. L’être humain est con comme une chaise finalement.

Hier, la liberté d’expression a été brimée par la violence. Avouons que ce n’est pas la seule façon de faire taire les gens. Que ce soit par l’argent, le pouvoir ou la justice, cette liberté d’expression a toujours été attaqué, et très souvent sans qu’on réagisse. Or, la grande question est la suivante : pourquoi toujours attendre qu’un innocent paie de sa vie pour nous faire réagir?

Il y a quelques mois, à St-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa, nous avons prétendu que notre démocratie avait été brimée. Vrai. Par contre, le gouvernement fédéral a toujours fait en sorte que certains anciens combattants soient confinés dans le noir et ne soient pas entendus

Depuis des années, on nous casse les oreilles avec l’urgence de se serrer la ceinture et de diminuer les dépenses. Tous les experts disent la même chose. Ils disent tous la même chose. Pourtant, ils travaillent pour les banques et les grandes institutions financières et ils disent tous la même chose. Alors, les gouvernements coupent dans le filet social, dans l’éducation et dans la santé. Puisque les experts le disent!

J’aimerais dire que les choses changeront, mais je n’en suis pas convaincu. Je ne voudrais pas comparer ce qui est arrivé aux dessinateurs de Charlie Hebdo avec toutes autres formes d’atteinte à notre liberté d’expression. À Paris, ce fut l’extrême. Ici, cette atteinte est plus subtil, mais tout autant dommageable!