27/05/2014 12:15

Solidarité, où es-tu?

Il pleut sur le Québec. Depuis plusieurs années, la grisaille s'est installée dans la belle province. L'ambiance n'a jamais été aussi lourde dans le dernier bastion français de l'Amérique du nord. La montée de la droite fédéraliste, autant au Québec qu'au Canada, a provoqué une grande bataille de mots sur les réseaux sociaux. Chaque faction s'accusant de détruire l'identité d'une nation. Les riches s'enrichissent et les pauvres, toujours plus nombreux, s'appauvrissent. Les discours de cœur sont remplacés par des politiques d'austérité.
Coupures dans les soins de santé, élimination de nombreux programmes sociaux et jamais n'est envisagée une meilleure répartition de la richesse. La province est témoin depuis plusieurs mois de la plus grande fraude orchestrée par l'élite de la société : politiciens, ingénieurs, financiers et les plus grosses compagnies de construction. Cette même élite en veut tellement davantage qu'elle accuse les gens de ne pas être assez productifs et de vivre ''au crochet'' du gouvernement. Pourtant, tous ses ''grands'' de la société volent les élections à leur avantage. Ils ont même leurs propres porte-paroles dans certains journaux et des ''suiveux'' sur les réseaux sociaux. Ces nez bruns ont accusé le P.Q. de mentir alors que le P.L.Q. s'apprête à la même stratégie. Nous n'avons qu'à penser aux garderies ou aux déclarations de la députée Julie Boulet. Une
fois les élus ''au bâton'', ils ne souviennent de rien, ne savent rien, ne décident rien. C'est à se demander pourquoi ils ont été élus. En 1996, un groupe nommé ''les lucides'' ont tenté de jeter du sable dans l'engrenage de notre compréhension de ce que devrait être la politique. Presque 10 ans plus tard, je considère que ça leur revient en plein visage. Jamais nous ne les avons entendus au sujet des fraudes, de la collusion et de la corruption. On nous a pratiquement traités de B.S. et de profiteurs alors que rien n'est dit à propos du B.S. corporatif que nos gouvernements s'efforcent de camoufler à coup de subventions, de congés de taxes et de frais d'électricité. Au nom de l'économie et de la croissance, les politiciens sont prêts à nous faire avaler n'importe quoi. Notre compte d'Hydro va augmenter même si les profits sont en hausse. Faut bien que les donations aux entreprises se financent, ''nous irons nous établir ailleurs sinon'' menacent-elles. Ça frise le terrorisme économique. Et que dire des banques, elles font de plus en plus d'argent. Profit mirobolant, frais toujours plus élevés et c'est toujours la classe moyenne qui est sollicitée. Cette classe moyenne ne se mobilise pas, elle s'entredéchire et les gros bonzes de la société le savent. La solidarité n'est pas pour nous et nous en payons le prix. ''Ils ne feront rien, nous les tenons par les gosses'' se disent-ils. Et ils ont raison. La dernière fois que le peuple québécois a montré un semblant de solidarité c'est lors du référendum de 1995...et ils se sont fait voler le résultat.

Il pleut sur le Québec. Il pleut depuis très longtemps car le soleil n'est pas pour le peuple...à moins de le payer!

—————

Précédent


Contact

Le Citoyen Parlant