23/12/2013 10:58

Victoire de Claude Robinson...vraiment?

Aujourd'hui, la Cour Suprême du Canada a donné raison au créateur Claude Robinson. Après tout près de 18 ans de combat contre Goliath, notre David québécois voit son oeuvre lui revenir. Son oeuvre lui est revenu mais pas les compensations financières. Ça sera la prochaine étape : se faire payer ce que Cinar et les autres ''criminels'' lui doivent. Je crois sincèrement que ça sera l'étape la plus difficile.

Pouvons-nous parler de victoire? Je ne crois pas. Pendant 18 ans, M. Robinson a suspendu sa vie, presque complètement. Il a vu son oeuvre partout sans qu'il ne puisse rien faire d'autre que poursuivre ceux qui l'ont volés. Il a vu sa création grandir et s'épanouir sans qu'il ne soit là. Il a accouché d'une création et on lui a volé a la naissance. Il devait se ''battre'' contre un gros joueur riche et puissant. Cinar a toujours reçu ce qu'elle devait avoir comme subvention gouvernemental même pendant cette lutte pour la propriété intellectuelle.

Pendant 18 ans, Goliath s'est promené avec la tête de Robinson. Pendant tout ce temps, ils disaient avoir créer un chef-d'oeuvre. Ils ont tout simplement outrageusement nié tout le reste. Ils ont agi en criminel en volant une oeuvre et en coulant une vie.

Combien de parents ont acheté un film, un livre ou tout autre ''souvenir'' de Robinson Sucroë pendant ces 18 ans? Se sont-ils sentis mal à l'aise? Aucunement. Pour ces parents ce n'étaient pas important, peut-être ne le savaient-ils pas? Aveuglement ou ignorance? Quant à moi, ces parents sont complices.

La décision de la CSC ce jour ne règlera rien. Il y aura d'autres histoires tristes comme celle-là. À chaque fois que les ''forces'' en présence seront inégales, il y aura toujours des têtes mal pensantes qui agiront comme des voleurs, sachant que pour un individu c'est épuisant voire même décourageant.

Claude Robinson s'est tenu debout pour les droits de tous les créateurs et créatrices. Il sera loin de recevoir toutes les compensations dont il aurait droit. Et jamais il ne recevra de compensation pour ce qu'il aurait pu créer pendant ces 18 ans. Claude Robinson a défendu ses droits pendant ce temps, comment pouvait-il en être autrement.

Si un jour, je croise M. Robinson, je vais lui serrer la main sans rien dire parce que tout aurait été dit.

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