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Pourquoi faut-il que Zorino s'en aille?
Combien d'entre vous ont dit : qu'ossé ça?
C'est cool à l'occasion de revoir nos souvenirs. Ça nous met dans une ambiance et la plupart du temps, on sourit. Vrai?
C'est comme la première fois que l'on retourne à l'école pour voir l'un des professeurs de notre enfant. On entre, on sent et la première chose qu'on se dit c'est : ''je me souviens de...'' et on part dans l'un de nos souvenirs.
C'est comme les babyboomers qui ont regardé les étudiants en 2011-2012 en souriant et en se disant : ''je me souviens de nos grandes manifs...''.
Les souvenirs sont quelques choses de précieux. C'est notre histoire en réalité.
Zorino était un condamné à mort. Il devait mourir au bûcher en compagnie de Tintin.
C'est ma grand-mère qui m'avait acheté l'album de Tintin. Elle avait l'habitude de m'amener sur la rue St-Hubert, surtout à la vente trottoir. C'était toujours plein, plein de monde, plein de vie, plein de marchandise dans la rue. Je me souviens qu'on arrêtait pour dîner, un restaurant au coin d'une rue, je ne me souviens plus lequel.
Quand j'y pense, je me dis que personne ne peut m'enlever ce souvenir.
À N.D.G., il y a un élu municipal qui compare les souverainistes à des insectes qu'il faut éliminer https://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/montreal/archives/2014/04/20140410-162737.html. J'espère qu'il n'est pas d'origine juive...il aurait l'air fou sinon. Il compare 33% des électeurs de la province à des ''bugs'' à éradiquer. Ça représente un cinquième de l'holocauste. Ça c'est à Montréal. Aucune manifestation, aucune déclaration d'un mouvement souverainiste, aucune demande d'excuse et de rétractation. Je me demande ce qui serait arrivé si le commentaire avait visé les musulmans ou les juïfs.
Peut-être que l'argent explique tout. Peut-être les souverainistes devraient disparaître et pourquoi pas l'identité québécoise. Scrapons tout et repartons à neuf. Fuck Leclerc et Charlebois. Gilles Vignault pis Fred Pellerin, taisez-vous, vous êtes archaïques et dépassés. Tous ces intellectuels aux beaux mots et aux belles philosophies, tous les artistes rêveurs du futur, arrêtez de nous conter notre histoire. Nous n'en voulons plus. Nous voulons nous fondre dans ce qui est. Et à la prochaine fête du Québec, achalez-nous pas avec vos drapeaux et votre musique, exterminez-vous!
Et enfin, on pourra dire à Péloquin qu'il est dépassé lui aussi : on a accepté de mourir finalement!
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Et puis maintenant?
Tous les analystes le disent, le PQ doit se regarder dans le miroir et se modifier en conséquence. Les plus pressés devront l'être moins et comprendre que le chemin qui les mènera au pays n'est plus le même qu'il y a 30 ans. Actuellement, il n'y a que les souverainistes qui se ''tirent dans le pied''. Ils sont leur ''pire ennemi''. Après avoir entendu les commentaires de Marc Laviolette, je ne peux que penser que certains, comme lui, n'ont pas encore compris ce principe. Il y a tellement d'eau dans le vin de la souveraineté qu'on ne voit plus la couleur de ce beau rêve.
Il est vrai par contre que nous en avons pour 4 ans sans élections...provinciales. M. Couillard a déclaré vouloir discuter ouvertement avec l'opposition. Bonne nouvelle! Ce n'est qu'un discours vous direz, mais peut-être notre Premier ministre nous le prouvera. Fera-t-il la même erreur que plusieurs ont commise, refaire de la politique méthode traditionnelle? Plusieurs pensent que oui, surtout avec la majorité que le PLQ a obtenu. L'avenir nous le dira. On verra bien le nombre d'amis du PLQ qui recevront un bonbon!
Quant à la CAQ, sa popularité sera en fonction des gaffes du PLQ et de la faiblesse de la souveraineté, tout comme QS dans le cas de la souveraineté. Si l'économie est bonne, si l'emploi est bon, les dissidents libéraux retourneront au PLQ. Les dissidents péquistes, eux, attendront le mouvement de masse. QS a un peu le même problème. Personnellement, il faudra trouver un moyen d'unir ces deux partis.
Et nous maintenant?
Il faudrait se réapproprier la démocratie et s'intéresser aux actions de nos politiciens. Il faudrait être VIGILANT et rester calme. À ce que je sache, la terre n'a pas tremblée. Que le PQ prenne le temps de se refaire, il en a bien besoin. Tout d'abord, un ménage s'impose après une grande discussion de fond. Faudra que le mouvement souverainiste fasse le constat de ce qu'est Montréal et sa grande région. Il n'y a que 7 députés souverainistes à Montréal (4 au PQ et 3 à QS). À Laval, rien, nada. Moi aussi j'ai trouvé étrange la mise en scène avant la déclaration de Pauline Marois hier soir. ''Nous ferons un pays'' disaient les 3 prétendants au trône. Actuellement, ils ne feront pas grand-chose.
Historiquement, les batailles internes au PQ ont toujours été déchirantes et les successeurs ont toujours été rapides sur la gachette. À leur place, je me garderais une petite gêne. Je recevrais cette claque populaire de façon humble en acceptant la défaite et en m'en servant pour modifier mon approche...mais ça c'est moi!
Pour en revenir à la déclaration de Marc Laviolette...je me demande qui passe pour un cochon ce matin!
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Lettre à Nour Farhat
J'ai lu le témoignage que vous avez offert au Journal des alternatives. Je crois que vous êtes une femme à découvrir. Vos propos sont sensés et exempts d'agressivité et de haine. C'est tout à votre honneur.
Vous le savez, il n'y a que l'ignorance et la peur de l'autre qui s'infiltre dans le débat. Malheureusement, la franche discussion n'y est pas. Pourtant, vous (l'emploi du mot vous ne sert que mon propos) auriez tant à gagner à nous connaître et nous aurions tant à gagner à vous connaître.
Je trouve rafraîchissant de voir une jeune femme vouloir se réapproprier son identité.
Deux de mes arrières grands-parents sont arrivés au Québec en 1902 de Provvidenti, Italie. Ils ont eu 3 enfants, dont mon grand-père, Vincenzo. Il s'est marié avec Laurette Tremblay et ainsi de suite. Je suis né en 1964. Nous étions encore à l'ère des écoles confessionnelles et donc le catholicisme était omniprésent : enseignement religieux, Première communion, Confirmation, quelques dimanches obligatoires à l'église et puis, changement! Il n'était plus convenu d'enseigner la religion catholique alors que l'état se ''neutralisait'' et que la diversité culturelle augmentait. C'était tout à fait normal. Plus tard, j'ai eu un garçon et ont commencé certaines discussion quant à la présence d'arbre de Noël ou de la mention même de Noël. Il était plus convenu à la garderie de parler du temps des fêtes. Les chocolats de Pâque ont résisté plus longtemps, mais dans
certains endroits, cette fête a disparu en raison de la même diversité culturelle. Pourquoi pas! Certains me disaient que la religion était une affaire personnelle et j'étais d'accord. J'ai travaillé au centre-ville plusieurs années. Au minimum une fois par mois, sinon plus, je devais parler anglais pour me faire servir. Je n'en faisais pas de cas au début. Et c'était plus compliqué quand j'insistais un peu. Je me disais : pile sur ton orgueil et parle en anglais.
Je demeure maintenant en banlieue. Je vais à Montréal qu'à certaines occasions, je ne m'y sens plus à ma place, alors je la laisse parce que c'est actuellement la seule façon pour qu'il n'y ait pas de chicane. Laisser ma place.
Je suis heureux de savoir que vous êtes une femme qui se tient debout et veut se réapproprier son identité. Cependant, ayez à l'esprit qu'indirectement certains pros-charte font exactement la même chose que vous : se lever pour se réapproprier leur identité, identité qui a tant perdu depuis 25 ans.
Des deux côtés il y a eu débordement. Personne n'est plus à blâmer que l'autre. Dans tout ça, je suis convaincu que nous avons peur de la même chose : peur de l'intégrisme religieux. Bâtissons là-dessus!
Respectueusement,
Gilles Fontaine.
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Loco Locass et les Libéraux...toujours populaire?
Si la tendance se maintient...
La suite commence à s'éclaircir pour certains, alors que pour d'autres c'est le ciel qui s'assombrit. En 2012, nous avons changé une piastre pour quatre trente sous. En 2014, on reprend la piastre en remettant les quatre trente sous et 88 millions d'huards au passage. Je ne veux pas être sarcarstique, mais c'est cher payé pour faire du surplace!
Dit comme ça, on fait un peu bouffon. Tant qu'à faire, il ne reste qu'à retourner au Bloc Québécois!
Moi qui ne voulait pas être sarcastique. Avouez qu'on le cherche un peu. Pour être poli, je dirais que nous ne traversons pas l'époque la plus glorieuse de notre courte histoire. Je dirais même plus (comme disait Dupont...ou peut-être Dupond, je ne me souvines plus lequel), les 15 dernières années se résumeront dans 2 ou 3 phrases des futurs livres d'histoire.
Que nous reste-t-il? La C.E.I.C. qui devrait reprendre ses audiences publiques après les élections. Bien hâte de voir. Je souhaite que la suite de la commission se fasse sans retenue ou sans interférence du prochain gouvernement.
Nous sommes à 3 jours du vote populaire. Une certitude : les stratèges du P.Q. se sont fait bottés le derrière...solide!
Cassé...comme disait mon garçon.
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La peur et Quicksand 2
Peur, peur, que me fais-tu faire?
Qui se souviens de la grande marche des canadiens et des canadiennes avant le dernier référendum? Vous vous souvenez que certains disaient même qu'il y avait un danger pour les ''chèques de pension''?
Un élément s'est ajouté : une déclaration du DGEQ. ''Si le PQ est porté au pouvoir, on va enclencher le processus de préparation à un référendum''. Le PLQ devra certainement lui envoyer des fleurs car au lendemain du 2e débat télévisé, au lendemain des faces rouges de P. Couillard, cette déclaration se veut comme la bouée à la mer pour sauver un chef qui a paru tomber par dessus bord.
Personnellement, je crois qu'une institution comme le DGEQ doit s'abstenir de déclarer quoique se soit pouvant influencer le vote. Dans cet ère de mensonge et cachotterie, il est facile pour nous de penser que cette déclaration est arrangée avec le gars des vues. J'ai rarement vu P. Couillard devenir écarlate comme il l'a été lors du débat d'hier. Il s'est enfargé dans la langue et le bilinguisme. Lui et son équipe n'ont pas fait le travail. S'ils l'avaient fait, ils auraient eu l'occasion de lire le dernier rapport du Commissaire aux langues officielles affirmant que le bilinguisme augmente chez les francophones canadiens alors que l'unilinguisme anglais augmente chez les anglophones du Canada. Alors prétendre que le bilinguisme au Québec protégera le français, c'est de nager dans un rivière remplie de requin en pensant qu'ils ont assez bouffé et qu'ils n'ont plus faim!!!
Quicksand 2 : Hier, le PLQ a lancé une corde à Madame Marois pour qu'elle se sorte des sables mouvants. Monsieur Couillard était soit mal préparé, soit trop sûr de lui. Alors qu'il aurait pu enfoncer davantage la PQ, P. Couillard n'a pas su agir comme un meneur, ce qui me surprend nullement. Son côté paternaliste, son côté ''ce n'est pas bon pour vous'' ou encore ''nous savons ce qui est bon pour vous'' vient le rattraper.
Un conseil pour M. Couillard : si un jour, il y a un remake de ''Papa a raison''...appliquez pour avoir le rôle du père, il vous irait bien!
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Quicksand
En fin de semaine, j'ai renoué avec de vieux albums de David Bowie : Space Oddity, Ziggy Stardust, Hunky Dory et quelques autres.
Je suis tombé sur la chanson Quicksand (Hunky Dory) et ça m'a fait penser à deux choses.
La première, c'est un film, The Replacements, dans lequel Keenu Reeves extériorise sa plus grande peur : les sables mouvants. Non pas physiques, mais les sables mouvants psychiques. Par exemple, une de vos actions ou paroles tourne mal. Vous perdez le focus et le contrôle. À chaque fois que vous tentez de vous sortir de cette situation, une autre de vos actions ou paroles vous enfonce encore un peu plus. Vous essayez de rétablir les choses, mais tout vous échappe. Vous bougez et vous vous enfoncez toujours un peu plus comme dans les sables mouvants.
La deuxième chose que j'ai pensée c'est le P.Q. Depuis l'annonce de la candidature de Pierre K. Péladeau, le P.Q. est sur une glissade et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Avant cette annonce, le P.Q. était en avance et pouvait même espérer à un gouvernement majoritaire. Rien n'était gagné, je le conçois, mais le vent soufflait dans les voiles du parti de Madame Marois. Or, depuis l'annonce, les sondages démontrent une perte claire de terrain, certains allant jusqu'à parler d'une victoire du Parti Libéral. Au débat, Madame Marois a tenté de se faire rassurante quant à la possible tenue d'un référendum. Réaction : tous les analystes ont pratiquement ridiculisé la fameuse pause entre ''il n'y aura pas de référendum'' et ''tant que les québécois ne seront pas prêts''. En fin de semaine, le Ministre de la Justice sortant, M. St-Arnaud, alertait publiquement le DGE relativement aux demandes massives des inscriptions d'étudiants étrangers sur la liste électorale. Il parlait même de vol d'élection. Réaction du DGE : il y a bien moins de cas qu'en 2012, c'est donc une tempête dans un dé à coudre. Réaction des médias : le P.Q. ne sait plus quoi dire, la déclaration publique de M. St-Arnaud n'était pas appropriée...bref aucune réaction positive. Il semblerait que le P.Q. soit prit dans un de ces sables mouvants : la peur référendaire. Et ça fonctionne jusqu'à maintenant.
L'élection a lieu dans deux semaines. Les libéraux sont légèrement en avance et les péquistes se cherchent. Il n'y a rien de rassurant pour la stabilité du Québec. Le plus triste dans tout ça, c'est encore nous qui paieront le prix.
On s'entre-déchire depuis si longtemps que je ne vois pas le jour où on pourra s'entendre. 40% va dans un sens, 40% dans l'autre et 20% qui ne voit rien de bon dans les deux autres. En réalité, le Québec est dirigé par un parti qui représente 40% de la population et ce, depuis plusieurs années. La contrepartie c'est qu'il y a toujours 60% (ou à peu près) de la population qui est non favorable au gouvernement. Suis-je optimiste face aux prochaines élections? Non. Rien ne changera, rien ne se fera.
Je crois que le Québec est prêt pour une autre vague pour faire trembler les colonnes de l'Assemblée Nationale. Une vague Québec Solidaire...dans les dents, la Droite...Imaginez le scénario et la panique chez nos grosses poches. Que feraient-ils d'un gouvernement de gauche?
Mais comme nous sommes devenus un peuple un peu terne, je présume qu'il n'y aura pas beaucoup de changement. Pourtant, il y aura plein de choses intéressantes et préoccupantes :
-une gang de machos millionnaires étrangers qui poussent un puck,
-des inconnus déguisés trippant sur des valises,
-d'éphémères stars qui se battront pour nous divertir et pour remplir les futurs 7 jours et La Semaine,
-des chanteurs et des chanteurs pour qui voter est la chose la plus importante qui soit.
Assez d'activités pour occuper au moins la moitié de la province.
Quant aux élections...bof!
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Juges de quoi?
Les juges des compétitions de patinage artistique n'ont pas à être gênés car nos analystes du débat d'hier sont tout sauf objectifs et impartiaux. Assez ridicule d'entendre et lire leur jugement.
Personnellement, je trouve inutile cette forme d'affrontement entre chefs de parti. Le débat a servi à démontrer qui pisse le plus loin, qui aura les plus belles phrases préparées et qui aura la plus belle posture.
C'est tellement superficiel que M. Couillard et Mme David ont, pendant le débat, gazouillé à de nombreuses reprises. Quelle belle preuve d'opportunisme vide. Si j'avais été l'un de leurs ''suiveux'', j'en aurais été insulté.
Questions. Avez-vous appris quelque chose de nouveau? Avez-vous reconnus les belles phrases toutes faites? Non et oui quant à moi. Donc, une soirée inutile avec 4 personnes qui ne disent rien.
Quant à nos charmants juges de l'absurdité, je ne vous trouverai jamais crédibles tant que vous vous permettrez des propos de vieilles pies dégarnies. Quand j'entends blaguer Jean Lapierre, de façon condescendante et hautaine, lorsqu'il compare Mme David a une vieille voisine à qui tu confie ton chat, je me dis que je ne me trompe pas trop sur ce personnage.
Monseigneur Lapierre devrait laisser faire l'humour et les comparaisons de mononc' et retourner à ses sorties mondaines.
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Chronique (fictive) d'un parfait salaud (fictif, mais pas trop)
- Quel avenir avez-vous en tête parfait salaud?
- Pas trop beau Doc!
Non, je ne vois rien de bon. Je pense que nous avons atteint le point de non-retour. De toute façon, il y a longtemps que nous nous regardons le nombril, que nous le flattons et le regardons grossir. Nous ne nous rendons plus compte que la poussière s'y accumule. Et bien, pendant que nous avons la tête penchée pour glorifier notre centre de l'Univers, nous ne voyons pas le mur approcher.
Et nous allons nous péter la ''yeule'' d'aplomb. J'ai hâte de voir ça...parce que nous le méritons en sacram...désolé.
J'ai hâte de voir le gars de 30 ans qui s'est pogné le cul toute sa vie en critiquant à tous les 1er du mois que son chèque n'est pas assez gros. J'ai hâte de voir quand il n'en aura plus du tout. J'ai hâte de voir ceux qui volent et profitent de l'argent des autres, quand le peuple va s'écoeurer et se mettre à frapper dans le tas. Ces petits crosseurs systémiques s'apercevraient qu'une meute d'avocat et de comptable n'assure aucune protection contre une claque sur la ''yeule'' ou un bon (et j'insiste sur un bon) coup de pied dans le cul.
Assez apocalyptique comme vision. Mais c'est comme ça que je la vois. Je pense que notre histoire future verra un soulèvement populaire important et déstabilisant. J'aimerais même y participer...tant qu'à faire comme nos ancêtres!
Sérieux, j'aimerais voir Couillard faire un 2e shift à l'urgence pour la 4e fois de la semaine, pour une 5e semaine d'affilée. J'aimerais ça lui dire que je dois lui rajouter des lits et augmenter sa charge pour avoir 4 cadres complètement inutiles de plus cette année.
J'aimerais attacher Marois et lui prendre la moitié de sa fortune pour le donner à MES amis ou pour corriger mes gaffes monumentales. Je lui dirais de se la fermer car au fond, ce n'est pas mon argent.
J'aimerais obliger Harper d'habiter près de son aveuglement pétrolier et lui faire respirer toute la merde qu'il nous fait bouffer depuis tant d'années.
Oui, j'aimerais ça!
Ce que j'aimerais par-dessus tout, c'est de voir dans leurs yeux la même inquiétude d'une mère qui n'arrive pas à nourrir ses enfants, le même désarroi qu'un père de famille qui vient de perdre son emploi et le même sentiment de rejet d'un itinérant voyant sa vie exclut de la communauté.
Et à ce moment là, je leur demanderais :
- Et puis, comment vous sentez-vous de notre côté?
Ça ferait un bon film divertissant :
LES FANTASMES DIABOLIQUES D'UN NÉVROSÉ FRUSTRÉ, par un parfait salaud.
Peut-être que je passerais à Tout le monde en parle. Au moins, un tel film d'action et de réaction aurait davantage de mérite que 3 seins dont on entend plus parler ou d'un texte débile d'un humoriste masturbateur imaginaire en devenir.
Je devine déjà la question qui tue :
- Êtes-vous malade mental?
Au fond, je le suis sûrement. Finalement, les choses ne vont pas si mal. Si les politiciens le disent, ça doit être vrai. Pourquoi auraient-ils des choses à nous cacher? Et Acurso est un ange, il n'a jamais profité de notre argent. Et c'est correct attendre 10 heures à l'urgence ou ne pas avoir de médecin de famille pour ses enfants. Et je devrais me dire qu'il y a 50% de la population qui n'a pas de problème de lecture ou d'écriture au lieu de focuser sur les 50% du Québec qui ont des problèmes à lire ou à écrire. Oui, je critique trop. Je devrais changer ma façon de voir et me regarder le nombril.
- Oh! C'est vrai qu'il est beau dans le fond...
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Langue française, mon amour!
Je suis un peu timbré, mais je l'aime. Depuis mon premier respire, elle m'accompagne. Peu à peu, elle a envahi mon âme. Chaque lettre, et puis chaque syllabe, et puis chaque mot s'est enraciné en moi. Les liaisons et le participe passé, la phonétique et le complément d'objet direct, toute la complexité sensuelle de cette dame s'est dévoilée à mon cœur. Encore aujourd'hui, elle me rend plus beau et elle me rend plus vivant. La langue française me fait atteindre des limites que je ne me permettrai jamais.
Par elle, je décore les pages blanches de mon imagination et je fais naître une nouvelle histoire. D'aventure en aventure, j'ambiance ma pensée avant de l'étaler de tout son long. Je peux m'envoler grâce à cette Française, et m'échapper au gré des mots. Je m'enveloppe de ses charmes et me laisse envahir par elle pour flotter au-dessus de mes maux. Je l'aime à en perdre la tête, en m'enlivrer jusqu'à la dernière page, jusqu'au point final. Je dessine ses formes minuscules et majestueuses, en attaché ou traits carrés. Comme l'a dit un jour Duteuil, elle est belle quelque soient ses habits. Elle est douce comme celle qui me sourit près de l'étang. Elle est élégante et harmonieuse. Qu'elle soit chantée ou récitée, qu'elle soit lue ou entendue, ma langue sera pour
toujours ma mère francophone. L'envoutante mélodie de cet idiome capte l'esprit de mon être comme la dévorante dionée cachée à l'orée du possible et du fantastique. Ses mots me charment et sa finesse me trouble au point de désirer l'apprivoiser davantage. Comme nombreux serviteurs, la langue française m'a attiré vers elle. Elle est devenue depuis mon Nord magnétique, ma référence et ma maison.
Cette Jeanne D'Arc est résistance et identité. Par amour, plusieurs de ses autres amants l'ont protégée en sortant l'épée et en hurlant dans un grand charivari pour qu'elle puisse être à jamais glorifiée. Elle est de toutes les batailles et elle enrichit tous les grands discours d'amour. Par son rayonnement et sa poésie, un peuple est devenu un grand peuple. Tel le vent qui file en zigzag entre les branches, cette captivante Française se faufile à travers ma fierté pour être mon dénominateur commun et mon réconfort. Elle forge mes valeurs et elle gonfle ma richesse. Elle est la clé qui ouvre la prison de mon ignorance. Vivre en français, c'est vivre ma liberté sans complexe de ce que je suis et de ce que je deviendrai. Mon avenir en français, c'est la survie de ma mémoire historique et ma créativité lexicale.
À l'occasion, je trébuche et j'abîme sans réfléchir le corps de cette déesse souvent capricieuse de ses exceptions et de ses règles. Je me relève et je cherche les mots justes pour honorer et respecter celle par laquelle j'existe et me fais entendre. Tout francophone que je suis, je fais partie d'une grande communauté
rassemblée autour de la même table, le désir de vivre en français.
La francophonie, espace de notre mère linguistique, traverse l'univers de notre pluralité. Notre lien communicatif fait voyager notre épopée, nos chansons et nos contes. Notre union orale nous fait découvrir ses différences et ses formes. Devant sa diversité, je suis comme l'hurluberlu planté au milieu de la forêt, regardant tout autour pour ne rien manquer du spectacle naturel. Je m'abreuve de ses racines étrangères pour mieux découvrir et reconnaître les miennes. Je bois ses mots à tire-larigot et imagine un fidèle tirer la Rigaud afin de faire résonner
à travers les frontières la musique de notre belle française. Que ce soit sur Bourbon Street, dans un café de Paris, en classe à Dakar ou sur une plage de Shediac, elle transcende l'espace et devient universelle. Les nations sont unies par son usage, sinon réconciliées. J'ai découvert Le Petit Prince et Les Misérables,
histoires d'ailleurs, histoires de vie. J'ai vu Zona et Pellerin, histoires d'ici, histoires de vie. Tremblay nous a montré les entrailles de Montréal et, Leclerc, la simplicité du Québec. Chefs d'œuvre bien de chez nous, avec des mots bien de chez nous.
Ma langue n'est pas que des histoires, c'est aussi la neige telle qu'imaginée par un fou brillant à travers la vitre de sa démence. Elle est l'hiver chantée par Vigneault ou la tristesse d'un phoque esseulé en Alaska. En aucun temps, elle ne se vexe lorsque, pour un temps, je deviens Shakespeare ou de Cervantès. Je m'égare et erre sans l'oublier, ma loyauté chevaleresque me ramenant toujours à Molière. De poésie à récit, de nouvelle en roman, l'art français de l'univers se fait riche de tant de lettres de noblesse. Écrits historiques ou poèmes
romantiques, mon dialecte précieux est un musée sans frontières autre que l'infini. Aucun désordre ni tohu-bohu peut dissoudre ma volonté de créer en français. Je peux alors divaguer et exprimer ma passion d'émouvoir d'autres passionnés francophiles. Vivre le fait français se veut une communion de mon présent, une respiration hors de l'eau avant de retourner à la chasse aux trésors.
Il est chose ardue d'élucider ce qui est inexplicable. Depuis quelques centaines de mots, je fais foi de ce que je vois lorsque je me ferme les yeux et écoute mon cœur. Malgré mon discours, nulle expression ne sera à la hauteur de ma vie en français. Voyez comme je suis charmé de tant de liberté de penser et de liberté de parler. Entendez ma tirade et mes soupirs, car ce n'est qu'en français que je veux exister. À jamais, je lui serai fidèle. À jamais, je l'aimerai.
Ouf! Je l'ai fait. J'ai dévoilé l'entièreté des sentiments que j'éprouve pour cette royale Française. Mes propos ne sont pas balivernes ou fariboles, ils ne sont que mon ressenti. À notre belle langue française, je lui promets mon cœur jusqu'au dernier moment, jusqu'au dernier repos. Mon adoration est maintenant un secret de Polichinelle. Pourtant, je n'ai point de bosse et je ne suis pourvu d'aucun fil mais, devant vous, sur cette scène blanche, je joue tous les actes linguistiques avant que le rideau ne tombe à la fin du spectacle.
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Un référendum...vous pensez?
À voir et à entendre les réactions suite à la candidature de PKP, je me suis posé des questions quant à la tenue d'un futur référendum au cours du prochain mandat. Bien qu'on est vu M. Péladeau avec le poing levé en guise de détermination (ça va bien avec le slogan du PQ), je ne sens pas le Parti Québécois en plein contrôle de son identité. En principe, les souverainistes devraient tous militer au sein d'un même parti. C'est de cette façon que M. René Lévesque a créé le PQ. Au cours des années, il y a eu différentes brisures dans le mouvement séparatiste. L'affrontement radicaux-modérés a causé les premières brisures. Par la suite, il y a eu découragement du centre droit et de la gauche qui se sont émiettés dans quelques partis.
On aurait pu penser que la venue en politique de M. Péladeau se voulait un rapprochement avec les plus nationalistes de la droite. Alors que le PQ met beaucoup d'effort selon moi pour faire disparaître QS et ramener les membres à la maison péquiste, ce coup fumant de Mme Marois établissait sa volonté de réunir les souverainistes en un seul parti.
Il est vrai que l'annonce n'est fraîche que depuis 5 jours et que nous devrons attendre un peu avant de voir les effets d'une telle nomination sur la campagne électorale. Personnellement, je me questionne sur la capacité de Mme Marois de réunir la droite et la gauche, et les maintenir ensemble pour y aller d'un référendum. Beaucoup de gens chez les péquistes pensent que QS, ON et certains de la CAQ se rangeront derrière eux uniquement parce qu'ils sont souverainistes. On ne voit pas ce phénomène dans les sondage. Et je ne crois pas le voir dans deux ans même si le PQ est élu majoritaire. La volonté de la population n'y sera pas. Je ne mords pas dans les avertissements de M. Couillard, chef du PLQ. Pour lui, faire peur aux gens lui assure une certaine captation irrécupérable par le PQ. La stratégie n'est pas originale, vous en conviendrez. Avec 24 jours de campagne, il faudra que M. Couillard trouve autre chose pour se rendre crédible et à la hauteur du poste de premier ministre.
Depuis le début de la campagne, Madame Marois impose son rythme. Malgré la secousse PKP, le PLQ n'en a pas profité pour montrer sa force : l'économie. Je dois admettre que certaines annonces libérales sont passées loin derrière depuis quelques jours. Le PQ pourrait reprendre l'avantage du terrain économique en y allant de sa propre équipe, nouvellement améliorée, et de ses propres politiques. Le PQ, contrairement au PLQ, aura l'attention souhaitée.
Et surtout, ne pas avoir peur de faire parler M. Péladeau.
Rien n'est gagné pour le PQ, rien n'est perdu pour le PLQ.
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