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20/12/2013 23:44

Tout divise

Il n'y a rien qui n'est pas divisé au Québec. Les francophones sont divisés : ils sont à gauche, à droite, ils sont fédéralistes ou indépendantistes, ils sont contre la Charte de la laïcité ou pour.

Les anglophones et les allophones...je ne sais plus quoi rajouter. Pas certain qu'ils sont divisés. Est-ce à dire que nos chicanes à la ''village d'Astérix'' nous empêchent de grandir? Poser la question c'est y répondre.

Le prochain gouvernement ne sera pas majoritaire. Le PQ aura entre 35-40%, le PLQ aussi, la CAQ tournera autour de 20% et QS aura le reste. La souveraineté ne dépassera pas 40% et si le PQ s'enfarge lors de sa tournée provinciale pour entendre les opinions sur la Charte de la laïcité, le PLQ et M. Couillard seront portés au pouvoir. Si c'est le cas, les opposants à la Charte célèbreront leur victoire, ça ne plaira pas au pro-Charte et le débat s'intensifiera. Enfin, bref, j'ai très certainement tort.

Car si le PQ a l'aide du facteur économique, si les nouvelles financières sont bonnes, peut-être en profitera-t-il pour adopter une vraie position économique détaillée et planifiée pour favoriser l'essor économique du Québec. Avant de parler de souveraineté politique, il serait bon de s'ajuster un peu et de favoriser la souveraineté économique et alimentaire. Favoriser l'achat local. Faire la promotion des produits du Québec ou fabriqués au Québec. Toucher l'orgueil des gens et les convaincre que nos produits valent tous les autres. Nous rendre fiers de nous, de ce que nous faisons, de ce que nous bâtissons. Introduire cette culture. Ce ne sont que des exemples parmi tant d'autres.

Est-ce réalisable? Avec de la bonne volonté, je le crois bien.

Avons-nous les gens en place pour le réaliser? Ça, je ne suis pas certain. Ni Madame Marois, ni M. Couillard, ni M. Legault.

M. Legault n'attire pas le charisme même si plusieurs de ses idées sont très intéressantes. Malheureusement, bien qu'intéressantes, ses idées font peur à beaucoup de personnes.

M. Couillard est un hautain personnage qui a reçu ses premiers jabs avant son élection dans Outremont. Sa position n'est plus aussi claire sur la Charte et il est incapable de reconnaître que son parti a complètement perdu le contrôle de ses dépenses pendant les années qu'ils étaient au pouvoir. Il s'est même vanté que les chiffres économiques étaient bien meilleurs que maintenant. N'est-ce pas la preuve qu'ils ont dépensés les yeux fermés alors qu'ils auraient pu en profiter pour dégraisser sérieusement les dépenses publiques et peut-être revenir au surplus?

Mme Marois est, quant à elle, bien loin du leader tant attendu chez le PQ. Malgré les très nombreuses critiques que Jean Charest a fait l'objet, malgré la mise en évidence des graves manquements du PLQ pendant leur règne, le PQ n'a jamais réussi à en profiter pour aller chercher et convaincre les ''déçus''. C'est pour dire toute la confiance qu'inspire Madame Marois.

Les québécois et les québécoises sont en manque de leader, d'un personnage inspirant la transparence, de quelqu'un qui voudra vraiment se relever les manches et travailler. J'ai hâte de voir ça et de vivre ça...pourvu que je ne le manque pas! 

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18/12/2013 20:30

Difficile à comprendre Madame Mourani

Aujourd'hui, Madame Maria Mourani nous faisait part de ses nouvelles motivations. Elle n'est plus indépendantiste, ça c'est clair. Cependant, le chemin pour y parvenir est moins clair. On dirait un échappatoire. Je ne vois tout simplement pas le lien entre la Charte et l'indépendantisme. Vous me direz la Charte Canadienne des droits, mais ça ne colle qu'à une explication : Madame Mourani voit le PQ comme un parti dangeureux et incapable de respecter les chartes des droits.

Encore une fois, on évite la question des droits collectifs. Toutes les fois qu'un opposant à la charte de la laïcité s'exprime il (ou elle) oublie l'existence et la pertinence d'un cadre social, collectif, respecté par la population et les institutions. Pour vivre ensemble et avec nos différences nous devons avoir des valeurs communes sans discrimination de genre ou de nationalité et à l'exclusion de la religion.

Tôt ou tard, nous devrons réaliser que l'immigration en silo, sans vase communicant, comme nous le vivons depuis le début des années 80, est voué à l'échec. La Charte de la laïcité ne provoque pas la division, elle ne fait que la mettre en lumière. La division, avant même le dépôt du projet, existait déjà. C'était latent mais c'était en nous. Il y a bien eu quelques soubresauts avec la chari'a ou le poulet halal mais jamais rien de concret n'a été fait par la suite.

Dans sa lettre de ce jour, Madame Mourani affirme que les québécois sont ceux qui ont décidés d'en faire leur maison. Elle a en partie raison. Personnellement, je ne crois pas qu'il suffise de s'établir au Québec pour être québécois. Il faut s'intégrer et accepter les us et coutumes du pays d'accueil. L'immigration ne doit pas servir à l'établissement de mini nation au Québec. Jamais ne dit-elle que l'identité québécoise passe par l'âme, les valeurs ou même l'histoire du peuple qui y était.

Plus loin, elle se dit une croyante non discrète. Nous sommes loin de la politique nationaliste ethnique, ses termes ont changés. Et ça ne colle pas non plus. En quoi demander aux croyants non-discrets d'être maintenant plus discrets dans la fonction publique fait du fédéralisme le mieux placé pour protéger les intérêts des québécois.

Madame Mourani oublie qu'il y a des indépendandistes qui ne sont pas tout à fait à l'aise avec la Charte de laïcité, elle n'est pas la seule. Par contre, elle est la seule qui a utilisé des mots tels que ''nationaliste ethnique''. Je ne suis pas surpris de sa décision. Elle s'est peinturée dans le coin par ses déclarations, elle n'avait nulle part où aller.

Je crois qu'il sera difficile pour elle de se trouver une niche au fédéral aux prochaines élections. Peut-être au NPD. Le PLC? Ça me surprendrait. Je pense que plusieurs au sein du parti ne serait pas à l'aise, à moins qu'elle accepte un rôle de second ordre. Et les Conservateurs, je ne crois pas non plus. Il reste le provincial. Ça serait palpitants avouez!

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13/12/2013 18:10

Conte de Noël II

 

 

Le temps sera bientôt à la nostalgie. Robe blanche glacée, senteur de conifère coupée et les lumières multicolores qui se feront admirer le temps de la joie. Les sapins se décoreront, étoiles dorées, parures bleutées et les fleurs règneront au milieu du repas familial. Et je me souviens. 

Je me souviens, tous les deux, courant vers la cuisine, attirer par l’odeur de la cannelle et du chocolat, le jour de Noël. Petite moustache de crème et beaucoup de rire, c’était nos fêtes. La dernière fois que nous avons noëller ensemble, tu étais le pirate justicier et j’étais ton fidèle matelot. Montrant fièrement ton drapeau noir et effroyable, tu imaginais la brise du large debout dans ton lit moelleux que nous avions transformé en navire gigantesque, roi des mers et de l’imaginaire. Je te regardais en riant, donner les ordres aux moussaillons invisibles. Ce matin-là, tu nous avais mené à la recherche du trésor. ‘’À bâbord toute’’, répétais-tu, comme un perroquet accroché à son maître. Et moi, je faisais mine de m’y diriger et de larguer les amarres. Tu visais la plage dans le fond de mon garde-robe, là où ton chien dormait. C’était la dernière fois. 

Ton navire n’a jamais accosté. Hier, j’ai rêvé. Rêvé qu’aujourd’hui ce soit nos enfants qui se piratisent et s’amusent comme deux frères, comme deux complices de l’éternel. Je me suis levé ce matin, j’ai senti le café et le chocolat et j’ai pensé à toi, mon ami de toujours.

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12/12/2013 19:15

À la recherche d'une histoire

J'écris moins. Depuis quelque temps, je suis à la recherche d'une histoire, de mon histoire. J'ai débuté la généalogie de ma famille : les Fontaine et les Macchia. Je me suis rendu compte que c'est tellement plus vaste que deux noms de famille. Il est tout probable que nous ayons quelque chose en commun vous et moi. Plus je recule dans le temps, plus je deviens impliqué...plus je me sens impliqué.

Je me mets à rêver, à me voir cultivateur, comme eux. Ou ouvrier, en ville, entassé dans leur logement avec leur famille. Je suis eux. Je comprends maintenant ceux et celles qui témoignent de l'effet des recherches généalogiques. Je réalise que je suis la continuité de quelque chose de beaucoup plus grand que moi. En fait, je ne suis qu'une page d'une histoire énorme et riche en personnage, d'un roman de plus de 10 000 pages. Il s'est passé quelque chose avant nous. Que l'on pense avoir tout inventé, tout vu et tout appris ne change rien à l'histoire écrite avant nous.

J'en suis aux années 1800 pour les Fontaine. Des cultivateurs d'Acton Vale.

C'est plus complexe pour les Macchia puisque mon arrière grand-père est arrivé d'Italie en 1900.

Complètement fou.

Il y a les Laframboise et les Tremblay. Après il y a les Malvarosa, les Ayotte, les Morel, les Decelles, les Groulx...

Ça sera probablement la plus belle histoire que j'aurai lu.

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09/12/2013 17:58

Conte de Noël

 

 

Conte de Noël

 

Dès que je me suis réveillé, je suis allé à la fenêtre. Ma mère m’a dit hier qu’il y aurait de la neige. Wow! C’est plein de neige. Ça va être parfait. Je vais téléphoner à Jérémy et à Williams. Il ne faut pas que j’oublie d’apporter les pelles. Enfin, on va pouvoir construire notre fort.

 

Je me suis réveillé et je grelottais. Il fait assez froid. Une chance que j’ai des bas et ils sont chauds. Il a neigé toute la nuit. La grosse machine passe en arrière. C’est là que les autos sont. Je mets la grosse robe de chambre que la madame du dépanneur a donnée à ma mère. Je sors de ma chambre et ma mère est en train de préparer des céréales. Ma mère travaille dans un restaurant aujourd’hui. Ma mère travaille beaucoup car elle dit qu’elle n’a pas beaucoup d’argent.

 

Ding dong! ‘’Bonjour madame Lemire, on peux-tu parler à Alex s’il-vous-plaît?’’. Je n’ai pas eu besoin de téléphoner. Je n’ai pas eu le temps de finir de m’habiller quand je suis allé voir mes amis. Ma mère m’a dit de retourner finir de m’habiller et de mettre des bas de la même couleur.

 

‘’Ok Samuel, tu ne réponds à personne. Maman va revenir pour te préparer le souper’’. Je peux me faire des céréales, je peux me faire des toasts et m’a mère m’a dit qu’elle ferait du macaroni pour souper. Je vais pouvoir jouer avec les bonhommes que ma mère a reçu par des personnes qu’elle ne connait pas. J’ai un dragon. Je pense qu’il est gentil. J’ai un gros dinosaure. Je pense qu’il est méchant, il a de grosses dents. J’ai aussi un grand bonhomme avec une épée.

 

‘’Je suis prêts les gars’’. Nous avons pris tout le matin pour faire des briques avec de la neige. William a apporté ses chaudières carrés que son père lui a achetées. Jérémy enlevait la neige pour l’apporter à Williams. Moi, je les arrosais pour faire des briques de glace. En cachette, j’ai apporté le tuyau jusque dans la cour.

 

J’ai joué avec mes bonhommes longtemps, mais j’ai aussi fait des dessins. J’ai dessiné la rue dehors avec les autos. J’ai dessiné une maison avec beaucoup de neige comme aujourd’hui. J’ai regardé mes petits bonhommes à la télévision, mais l’image n’était pas très belle. Le téléphone a sonné cinq fois. Je vais le dire à ma mère ce soir.

 

On avait beaucoup de brique pour commencer notre fort. Nous avons mis les briques sur mon traîneau. Là, mon père est sorti pour nous aider. Ma mère dit que mon père est venu jouer, mais mon père dit non. Ça a pris 109 briques. Après l’avoir fini, nous sommes rentrés dans notre fort pour la première fois. Mon père ne pouvait pas entrer parce qu’il n’est pas capable de se pencher. Nous sommes restés assis dedans jusqu’au souper. Demain, nous allons enlever la neige autour de notre fort. Ça va être le fun.

 

Je me souviens quand mon père était ici. Il y avait beaucoup de neige dans ma cour. Ma mère m’a dit que mon père a trouvé un travail dans un autre pays. Je ne sais pas s’il y a Noël dans son pays. Demain, ma mère ne travaille pas. On va peut-être regarder des films ensemble. J’espère que ma mère ne sera pas trop fatiguée.

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06/12/2013 12:56

Maudit 6 décembre...

6 décembre 1989. Je suis en examen au pavillon Jean-Brillant de l'université de Montréal. C'est ma dernière année du Bacc. Comme nos examens comptaient pour 100% de la note de l'année, les examens nous propulsaient vers de l'anxiété extrème. Pour toutes les périodes d'examen, nous ne faisions qu'étudier, souvent, tout le temps, le jour, le soir et la nuit. On ne voit plus nos amis ou notre famille. C'est la course folle. Or, cette fameuse journée était ma dernière avant les vacances des fêtes.

16h30. Enfin terminé, enfin en vacances. Vacances théoriques car je devais quand même travaillé. Pendant mon Bacc, je travaillais entre 25 et 35 heures semaines. Or, heureux d'être en congé, je suis allé au travail.

18h30. Je reçois un appel de mon père. Mon père!

-Salut mon gars, il ne t'ai rien arrivé?

-Qu'est-ce que tu veux qu'il m'arrive?

Et mon père me dit tout. Un gars venait de tirer et tuer à la Polytechnique de Montréal, ''en haut de la côte''. Il a tué des femmes parce qu'elles étaient des...femmes!

Commotion totale. 1989, au Québec, IMPOSSIBLE que ça puisse arriver. Ce fût la discussion pendant un an. On tentait d'expliquer pourquoi et comment. On s'est rendu compte, à la faculté, que cette tuerie ne peut être ni expliquée ni comprise. J'étudiais en droit. Dans la faculté de droit, il y avait près de 50% des étudiants qui étaient des femmes. S'il avait fallu qu'il se trompe de chemin et qu'il finisse dans notre faculté. En réalité, il s'est quand trompé de chemin et il a tué.

Nous avons reçu notre diplôme en 1990. Lors du discours de la doyenne, Madame Hélène Dumont, nous avons été bombardé par les mots ''la tuerie''. Elle l'a dit au moins 30 fois dans un discours qui a duré peut-être 30 minutes.

Je peux vous dire que cette année là fût difficile. Elle fût difficile car il devenait presque gênant d'être un homme. J'ai entendu, lors d'une soirée commémorative, une femme, étudiante à la Poly, dire que les gars ne devraient pas avoir droit de parole lors des adresses aux publics présents!!!

En 1989, nous avions toute la vie devant nous. Pour ces filles-là, 1989 a annoncé la mort. Une mort terrible, une mort inutile.

24 ans après, qu'avons-nous appris? Il m'est difficile d'y répondre. L'égalité homme-femme m'apparaît tellement évidente que je conçois mal qu'encore aujourd'hui, nous nous questionnons encore sur le sujet. Je ne veux pas faire de lien malsain, mais nous avons marché dans la rue pour ce principe...en 2013. Personnellement, ça me rend triste car ça ne me donne pas l'impression qu'on avance.

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04/12/2013 23:35

100 mots, dans tous les sens du mot...

 

 

J’aimerais être comme vous, chers colonisés

Enthousiaste et encouragé

De faire de nous une contrée

Comme René nous l’a tant conté

Ça va prendre encore combien de temps

Avant qu’un savant rugisse comme avant

Et nous mène droit devant

Car, là, maintenant on va en reculant

 

Je n’ai pas les mots de Leclerc ou Charlebois

Mais j’ai le cœur d’un québécois

À la recherche d’un chez-moi

Parce que pour l’instant c’est un chez-soi

Je pourrais slammer mes maux encore longtemps

Réciter l’histoire, les grands débats et les belles phrases

Mais l’important c’est d’éviter qu’on s’écrase

Et enfin vivre notre couronnement

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03/12/2013 13:15

Fa la la la la, la la la laaaaa

Bon, ça y est! C'est le temps de donner et de partager. C'est le temps de penser à ceux qu'on aiment et ceux qui sont dans le besoin. Profitez-en, car le 2 janvier la vie continue pour nous. Nous serons alors occupés, embêtés par nos problèmes ou polarisés par les débats politiques.

Il y a quelques semaines, j'allais au restaurant avec ma mère et mon garçon. Ma mère, que je ne vois jamais assez (et c'est moi qui le dit!), voulait aller au buffet chinois, alors buffet chinois ce fût. À l'entrée, il y avait un gars qui demandait un peu de ''change''. Je n'ai jamais d'argent sur moi, j'ai une carte de crédit et une carte de guichet mais pas de monnaie, pas de papier. Je lui ai fait remarquer. En me lançant une blague, il m'a répondu ne pas pouvoir prendre interac.

Je suis allé rejoindre mes invités, mais j'étais tout croche. Je n'ai pas dit un mot pendant les 15 premières minutes. Je me suis levé une première fois pour retourner jaser avec le type en question.

-''Es-tu là longtemps, penses-tu pouvoir attendre 15 minutes?''

-''Oui, je me ramasse un peu d'argent pour aller faire un épicerie, pourquoi?''

-''As-tu faim là là? Veux-tu un bon souper pour ce soir et demain? Je vais t'arranger quelque chose''.

Et je suis entré et j'ai un commandé un gros #2. Quinze minutes après, je suis allé lui remettre le gros paquet encore chaud, rempli de soupes, de rouleaux chinois, de poulet et de boeuf. Je lui ai dit que c'est ce que je pouvais faire pour lui. J'avais le ''moton'' dans la gorge et il était très ''moton''. Je l'ai laissé avec son repas en lui serrant la main et en lui disant, les yeux dans les yeux, '' lâches pas mon chum, lâches pas''. Et je suis allé retrouver ma mère et mon gars. Et j'ai pleuré, pleuré en regardant mon assiette, trop fier pour afficher toute la sensibilité que je ressentais. Nous n'avons pas dit un mot pour une demi-heure. En même temps, une grande chaleur s'est envahie en moi. Je savais que je pouvais faire mieux, que tous pouvions faire mieux.

C'est bizarre, mais quand j'y repense, il arrive que ça me frustre. Tant d'argent perdu et tant d'énergie gaspillée pour des causes perdues d'avance. Sur nos perchoirs dorés nous assistons, bien malgré nous, à toute une démonstration de mauvaise conduite systémique qui s'est installé sous nos yeux, sous notre nez. Nous sommes outrés le temps de la nouvelle et zappons pour voir quelle hystérique a gagné à Occupation Double.

Quant à moi, je m'en veux d'avoir été émotif ce soir là. Je ne lui ai pas demandé son nom, je ne lui ai pas donné l'occasion de me parler de lui, de sa famille ou de sa situation. J'aimerais bien le revoir pour me reprendre. Je suis chanceux, j'ai la possibilité de me reprendre, lui n'a certainement pas eu cette chance!

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01/12/2013 23:53

Le trash web

Comme plus d'un million de personne, j'ai regardé Tout le monde en parle dimanche soir. Non pas pour les invités car c'est une émission que je regarde toutes les semaines. Cependant, cette semaine les 3 derniers invités ont fait parler et feront parler encore quelques temps. Ils se disent créatifs, ils se sont fait dire que leur créativité n'était que du trash gratuit. Chacun son point de vue direz-vous, mais ça doit bien cacher quelque chose.

Je crois Gab Roy lorsqu'il a fait ses excuses quant à son billet temporaire concernant Marie Lou Wolf. Ses explications entourant son entrevue avec un fou furieux de fausse droite extrémiste ont été timides par contre (je dis fausse car il doit y avoir 5 membres dans ce club d'intellectuel de shed de ruelle). J'ai entendu l'entrevue et ses interventions outrées se sont maigrement manifestées. Oui, il y a ce désir de provoquer, mais il faut avouer que le but premier c'était de faire parler et d'avoir l'exposition. Et il l'a eu.

Il n'y a pas de mal de vouloir l'exposition, de vouloir être lu par plein de personne, d'avoir leur feed-back et d'avoir l'impression de faire réagir. J'ai ce désir là, je l'avoue mais pas à n'importe quel prix. À grand pouvoir vient de grandes responsabilités et l'une de celle-là est d'être conscient que certains prendront toujours les commentaires au premier degré. Je crois sincèrement qu'il aurait été possible pour Gab Roy de faire l'entrevue choquante en laissant une marque plus grande et plus appropriée. N'oubliez pas qu'il s'est dit outré des commentaires de son invité un peu ding dong. Donc, il aurait eu beaucoup plus d'impact s'il avait montré davantage de courage en dénonçant publiquement et directement les propos tenus par l'autre barbu de fond de bois (désolé pour les travailleurs du bois, mais vous comprenez ce que je veux dire).

Or, les paroles les plus sages entendues l'ont été du Docteur Réjean Thomas : assumer la célébrité, même si elle sera très temporaire. Or, ils sont quand même jeunes et ont tout le temps de faire ce qu'il faut pour que leur propos futurs soient plus réfléchis. J'espère qu'ils comprendront qu'il est possible d'être réfléchi et d'atteindre une corde sensible en même temps. S'ils ont vraiment quelque chose à dire, je ne dis pas non. Je suis ouvert à tout genre de texte, les plus durs, les plus gentils, mais je déteste les affirmations et les insultes gratuites. Quand on est rendu à s'insulter c'est qu'on n'a plus rien d'intelligent à dire.

Ce soir, les 3 invités controversés ont su et ont vu. Donnons-leur le bénéfice du doute, leur parcours sera peut-être très intéressant pour le futur. Ou ils s'écraseront comme un DC-8 en plein chapms... 

 

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01/12/2013 13:16

Superman pense quitter le Québec

Je n'ai pas suivi le combat de boxe d'Adonis Stevenson hier à Québec. J'ai par contre entendu ses commentaires d'après-combat. Stevenson a mentionné que sa famille et lui pensent quitter le Québec et s'installer ailleurs, probablement aux États-Unis, jugeant la polémique, entourant son passé, de geste raciste. Cette semaine, il a été mention du casier judiciaire de ''Superman'', mais il a été surtout mention d'une de ses victimes. Bien honnêtement, je ne savais pas tout de l'histoire de gang de rue de Stevenson, j'en savais qu'une partie. Par contre, comme Yvon Michel l'a mentionné ce matin, les commentaires du boxeur québécois ont été fait tard dans la nuit après une semaine chargée d'émotion et d'un rude affrontement.

Une question se pose alors : est-ce qu'un criminel a droit de se réhabiliter et de s'accomplir dans cette réhabilitation? Visiblement, la victime d'Adonis n'a pas eu droit au repentir de son bourreau. Il me semble que si c'est le cas et que le champion regrette énormément, il serait ''éducatif''' d'organiser une rencontre entre la victime et l'agresseur. L'agresseur devrait avoir la possibilité de voir le désespoir dans les yeux de sa victime. Il devrait écouter et prendre leçon avant d'offrir ses regrets. Ne serait-ce pas là un premier pas dans la réhabilitation et la réinsertion social de tout détenu? Ne pensez-vous pas que la victime ne s'emporterait que mieux? Peut-être Adonis l'a-t-il fait, mais à entendre les récriminations de sa victime cela me surprendrait. Or, je crois que le boxeur devrait penser davantage à sa victime que son son propre bien-être. Après tout, il n'est pas dans la rue. Au lieu de ça, il se victimise en faisant état de sa ''douleur''. Il faudrait à tout le moins qu'il se garde une petite gêne : sa seule douleur est de faire la première page des journaux en raison de son passé. Je peux comprendre que c'est ''platte'' mais de là à traiter les gens de racistes il y a une marge. Quant à moi, c'est une très mauvaise stratégie de relations publiques. Il a payé de sa liberté pour ses gestes passés, c'est vrai. Cependant, la réhabilitation comporte un segment ''prise de conscience'', selon moi. Sinon, les peines prononcées par les juges ne sont que punitives. Adonis Stevenson a payé, il doit maintenant démontrer que sa réhabilitation est complète. Si j'étais son représentant c'est ce que je ferais, une rencontre avec sa victime.

Il est vrai cependant que sortir un passé à quelques jours d'un combat est difficile à comprendre. Pourquoi ne pas l'avoir écrit avant? Comment se fait-il que la victime se manifeste maintenant? Lui a-t-on remis un montant d'argent? Est-ce l'oeuvre d'un boxeur jaloux ou d'une organisation secrète tant qu'à y être? Bref, disons que le timing est bon...ou mauvais selon le côté où on se situe!

Chose certaine, il y a quelqu'un qui fait de l'argent dans cette histoire là...ça fait vendre!

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